La houle blonde des lavandes
Évolue en sinuosité
Dans un soleil criard
Le silence est capté
La terre alors change de ton
Et son tour redevient rond
Des pierres antiques contemplent
Cette équidistance bleutée
L’abbaye reste assoupie dans sa masse
Le chat va dormir
Mais ne cesse de sourire en dormant
Pas de pluie secrète ce soir
Rien qu’un orage sec qui sonne
Et s’afflige au-delà des crêtes
L’ondée sous les lointains s’échappe
Mais que l’été passée est vide
Et les collines odorantes
Et les minéraux sont faciles
Ah Laissons Laissons cette houle s’assombrir
Dans le don de son évasion.
Tandis que la chaleur s’affole
Les oliviers (ils sont légions
Très ordonnées sur les flancs des coteaux)
Les oliviers donc soufflent du cor
Mais seul un parfum répond à leur appel
Tandis que leur avancée est stoppée face au sable
Ainsi l’ancien devin
N’avait rien vu de la courbe
Du siècle finissant
Et c’est le sable finalement
Peu à peu arrondi
Qui s’est résolu à éclairer
Le soir déjà si ancien
Dans l’or bleuté des lavandes
©hervehulin2021