Un temple minéral au volume accompli
Entrouvrant son ogive exhale une prière
Soudain quel étrange essaim se libère ?
Le cristal des anges s’affole et s’évanouit
L’étreinte d’un rayon inversé se desserre
Le murmure changé au contour de la rivière
Annule -d’un éclat et trois flots- la matière
Vitrage du chemin hachuré d’or et rouge
La rosace affranchie s’est perdue sous le vent
Quelque chose se noue
Jaune et bleu Fusionnant
Dans la vibration de l’éther

Message volatil lâché sous son épure
Tandis que se fêle la lumière trop basse
Les arbres d’un plomb noir illuminent l’espace
Des ronces émaciées sous la pluie qui miroitent
Tant de couleurs brisées aveuglent les nervures

Toujours l’extérieur capte le vide ainsi
Et la courbe domine la droite
Le nuage répond Transi
A l’air blanc qui s’enivre
Quelque chose chavire et se charge de cuivre

Alors sans dire adieu,
D’un geste de la main
Le soleil soudain vieux
Son vitrail a éteint.

 

 

©hervehulin