NOCTURNE
I
Dans le jardin tranquille
Dix mille yeux rosés
Dans les feuilles scintillent
(Le vent est supposé)
O… qu’ainsi vivre est silencieux
Sur la peau des cieux
II
A moi Le dieu-chien de trois pas
Quittant l’ombre s’avance
Sa démarche semble médiane
Devant la lune en filigrane
Quand sur la margelle il jappe
Débute l’arc long de sa danse
Puis
Sans se retourner
La lune s’en va
Du jardin qui fut
III
Maintenant la déesse panthère
Aux peupliers se donne
Alors que faire ?
A l’ombre des colonnes
Moi je n’y peux rien faire
Couleur de sienne envie en moi
D’outre passer les colonnades
Et mourir pour les peupliers
©hervehulin2021