L’acier du ciel fond sur les toits
Un fard délavé dégouline
Sur les clowns tristes des façades
Les nuages sourient d’un ancien désarroi
Et la pluie succède à la bruine
Même les cimes sont malades

Où va la lumière ? La rumeur
De l’uniformité atone
Se perd aux angles des dédales
Quelle lumière ? Dans l’humeur
De la mélancolie qui sonne
Revient le soir blanc qui s’affale
Plus le vent et l’espace

La chair du ciel a perdu ses
Contours depuis si longtemps
Et dans la nausée des nuages
Qu’effeuillent les vents délacés
Les yeux sur le cœur on attend
L’éclaircie au cœur nu et sauvage

Gouaches épaisses
De pierrots aimantés vers l’antre du métro
Que la vision folle délaisse
Sur les cubes sages des coupoles vagues
Ça veut rêver autre chose Une innovation ?
Plus rien ne va C’en est trop
Tristesse du ciel Chagrin clair Plus les larmes
Mais arrêtons la plainte et reprenons le charme.