Il n’est pas de vérité sans secret, qui dort à l’abri du sens et du message ; rien de vrai qui ne soit d’abord le jeu d’un terme inconnu, un  éclat dénué de mouvement mais resté invisible ou inaudible à la conscience formatée de nos cerveaux modernes. Nous apprenons, nous ignorons puis oublions et retrouvons enfin des choses parfois lumineuses, parfois transparentes. Ce qui était mystérieux hier devient soudain élémentaire, et sous-terrain, soudain aérien. Nos ancêtres voyaient dans l’éclair,  les marées, les saisons, un mystère dont la clé, hors de portée des mortels, était possédée seulement par des dieux jaloux. Voilà tout, nous savons que la conscience est une caverne qui ne cesse d’être inexplorée ; mais nous ne savons toujours rien de son âge géologique, sa substance minérale, et de l’orientation de son tunnel. La vérité est ce miracle qui permet de toucher la matière du mystère qui alors, s’évanouit pour renaître ailleurs.

 

 

©hervéhulin2024